Ch. 16 - Des instruments - Instruments à frottement


Chapitre XVI h
 

Des instruments.
Instruments à frottement



     
Un Irlandais, nommé Puckeridge, paraît avoir été le premier qui imagina de réunir un certain nombre de verres à boire, de les accorder en variant leur intonation par la quantité d'eau qu'il y mettait, et d'en tirer des sons en frottant leur bord avec les doigts légèrement mouillés. Le célèbre docteur Franklin fit quelques perfectionnements à cette découverte, principalement en indiquant des procédés pour fabriquer des verres propres à fournir des sons purs.
 L'instrument ainsi perfectionné fut apporté en Europe, et deux sœurs anglaises, mesdemoiselles Davis, le mirent en réputation par leur talent à le jouer.

 Plus tard, on a perfectionné l'harmonica (de verre) en le construisant avec des cloches de verre traversées par un axe en fer, et mises en mouvement par une roue. On en a fait aussi avec un clavier d'une espèce particulière qui faisait avancer sur le bord des cloches un tampon en peau dont le frottement remplaçait le doigt, et de cette manière on put exécuter des pièces régulières sur l'harmonica et y faire des accords. L'effet vitreux de cet instrument est nuisible à la santé, parce qu'il ébranle le système nerveux avec trop de force.
Divers instruments à frottement ont été faits à l'imitation de l'harmonica (de verre); le plus célèbre est le clavicylindre que le physicien Chladni a fait entendre à Paris vers 1806. Bien que l'inventeur de cet instrument ait gardé le secret de sa construction, on croit qu'il consistait en une suite de cylindres métalliques sur lesquels une manivelle faisait agir des archets qui étaient mis en contact avec eux par le moyen des touches d'un clavier.


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